Refuges pour de nombreuses espèces particulièrement dans des territoires anthropisés, les mares sont des sources de biodiversité. Elles sont également de véritables puits de carbone avec une assimilation parmi les plus élevées des écosystèmes. Leur densité, leur connectivité, leur bon état de conservation en réseau conditionnent leur rôle dans l’adaptation des espèces en réponse au changement climatique. Ce sont ainsi de véritables outils pour la protection de la biodiversité, polyvalents, simples à mettre en œuvre et efficaces.
La région Ile-de-France est la plus artificialisée de la métropole. La moitié du territoire est occupée par les paysages agricoles, 24% de surfaces forestières et 4% de zones humides. Près de 30 000 mares y sont dénombrées. L’inventaire des mares de la Société Nationale de Protection de la nature (SNPN) estime que 59% d’entre elles sont recensées en état dégradé. Dans ce contexte, les actions de restauration et création de réseaux de mares sont un des leviers, une des Solutions fondées sur la Nature indispensables pour protéger les zones humides.
Face à ce constat, la SNPN propose de développer un programme d’actions de protection, de restauration et de création de réseaux de mares pour contribuer à protéger la biodiversité de la région (2023-2028). L’année 2023 sera consacrée à la mise en place de la méthodologie de terrain, sur des sites pilotes, en partenariat avec des acteurs comme les collectivités territoriales, des associations et des citoyens.
Les sites pilotes sélectionnés sont situés notamment sur les communes de Dourdan (91410) et Champlan (91160). Au total, il est envisagé en 2023 en lien avec le soutien de Wild Angels de créer et restaurer 4 mares. Ces projets seront les prototypes de référence pour déployer l’action générale sur l’ensemble du territoire de 2024 à 2028 avec un objectif de 30 mares restaurées et créées par an.